La Vie secrète d'Hergé : rectificatif sur le contenu à propos de Jacques Bergier

"Les nombreuses biographies et études consacrées au créateur de Tintin font presque toutes références, à un moment ou à un autre, à l'intérêt qu'Hergé portait à la franc-maçonnerie, aux sciences occultes, à la théosophie... mais aucune n'avait été aussi loin dans ses investigations pour comprendre qui était Georges Remi. Ami d'Edgar P Jacobs et de Jacques Van Melkebeke qui l'ont beaucoup influencé, Hergé, personnage secret et indéchiffrable, connaissait parfaitement ces milieux, peut-être même faisait-il partie de certains, mais qui était-il vraiment ? Quel message voulait-il transmettre ? Pour le savoir, Olivier Reibel, en tintinophile averti, a donc décrypté les albums de Tintin, les uns après les autres, pour y dénicher la moindre référence, le moindre indice. À l'aide d'extraits, il montre qu'Hergé nous fait continuellement des clins d’œil à l'aide de dessins, mais aussi d'expressions, d'onomatopées... Truffée d'éléments inédits et très documentée, cette enquête passionnante démontre que l'ésotérisme est bien omniprésent au cœur de l’œuvre et de la vie d'Hergé, et nous dévoile les nombreux symboles ésotériques occultés, illustrant chaque album de Tintin." Telle est la description de l'éditeur.

Mais il y a dans ce livre deux passages erronés :

Page 23 : Selon le Dictionnaire des francs-maçons européens, Jacques Bergier appartenait à une société occultiste et paramaçonnique nommée l’Ordre martiniste dont nous ferons l’historique ultérieurement.
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Page 415 : Quant à nous, nous disions au début de cet ouvrage que, selon le Dictionnaire des francs-maçons européens, Bergier appartenait à une société occultiste paramaçonnique nommée l’Ordre martiniste. Mais il existe deux Ordres martinistes principaux, héritier de celui de Papus et tombé en sommeil à sa mort : l’Ordre martiniste traditionnel  d’Augustin Chaboseau (1869-1949), crée en 1931 mais dépendant aujourd’hui de l’AMORC , et l’Ordre martiniste uni aux Élus Cohen réveillés par Robert Ambelain (1907-1997) et animé par Robert Amadou (1924-2006).  Comme Jacques Bergier fut longtemps le principal collaborateur d’Amadou au sein de la revue ésotérique La tour Saint-Jacques  (1958-1962), nous en déduisons qu’il appartenait à son Ordre. Précisions que cette mouvance occultiste est sujette à de nombreux remous et scissions. Cependant, certaines personnes, qui paraissent bien renseignées, nous ont affirmé que Bergier était plutôt proche de la Société anthroposophique de Rudolf Steiner.

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Voici le rectificatif de l'Association des Amis de Jacques Bergier : 
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L’Association des Amis de Jacques Bergier (AAJB) vous invite à prendre acte des rectifications suivantes afin de mettre fin à ces déductions quelque peu hâtives :

  1.  L’Ordre martiniste, créé par Papus, est toujours actif et a son site sur la Toile.
  2. Augustin Chaboseau, fondateur de l’Ordre martiniste traditionnel, est né en 1868 et non en 1869.
  3. Robert Amadou n’a jamais animé aucun Ordre. Il a collaboré activement au développement du martinisme entrepris par Robert Ambelain à partir de 1941/1942, puis à la résurgence de l'Ordre [maçonnique] des élus coëns en 1942/1943, toujours sous la direction d'Ambelain (cf. La résurgence [des élus coëns]. Notice historique (brochure par Ignifer-Amadou : Guérigny (58), CIREM, 2001).
  4. Jacques Bergier fut un collaborateur régulier, et non le principal collaborateur de Robert Amadou au sein de la revue ésotérique La tour Saint-Jacques (qui parut de 1955 à 1963 et non de 1958 à 1962) où il eut une chronique.

Selon Madame Catherine Amadou, si Jacques Bergier avait fait partie de l’Ordre martiniste, Robert Amadou (1924-2006), son regretté époux, n’aurait pas manqué de le mentionner dans son éloge funèbre publié dans L’Initiation - cahiers de documentation ésotérique traditionnelle, organe officiel de l’Ordre martiniste, Nouvelle Série N°4, oct.-déc. 1978, pp.217-218. Comme Madame Catherine Amadou nous le dit encore récemment : « Jacques Bergier martiniste, c'est absurde et ne lui ressemble pas du tout. Pour l’affirmer, il faut ne pas connaître JB, ni le martinisme ».

Paris, le 26 janvier 2011

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