PLANCHE MAÇONNIQUE LE LEVIER

Levier


L'outil dont j'ai la mission de vous parler est le levier et de la règle graduée.

Et quasiment instantanément, comme une évidence, m'est venue l'idée d'aborder le sujet allégoriquement par la voie du pianiste et de son instrument. Notre pianiste, tout en respectant ou en interprétant la partition, actionne avec doigté les touches de son piano qui entrainent les marteaux qui frappent sur les cordes, et des vibrations de celles-ci émanent des notes amplifiées par la table d'harmonie et qu'elles sont donc perceptibles par les sens et l'âme. A ce point précis de cette planche je pourrais m'arrêter car en une phrase tout est dit, mais je profite de cette allégorie pour glisser vers la colonne d'harmonie de notre atelier, colonne immatérielle car sans référence géométrique mais ô combien importante car elle sanctifie le solennel des tenues en loge. La cinquième colonne par son chiffre m'invite à me pencher au milieu de l'étoile flamboyante où est sertie la lettre G et de vous parler du levier et de la règle de manière géométrique. 

Le levier est généralement une barre d'acier qui devient levier quand on lui donne un point d'appui. C'est outil est utilisé pour transmettre et amplifier une force qui doit permettre au Compagnon de déplacer sa pierre polie, et cette force de pression sur le levier est fonction de la charge à déplacer et de la distance entre la pierre polie et le point d'appui, d’où l'importance de la règle qui a fonction de contrôle de la manipulation du levier, afin de déplacer en toute sécurité la pierre dans l'édifice en voie d'élévation. En toute sécurité car le levier peut être un outil élévateur comme il peut provoquer la chute de l'édifice, fonction de l'emplacement du point d'appui et de la force de pression sur le bras de de levier. 

Mais le Frère Compagnon arrive déjà enrichi d'une grande expérience, car l' Apprenti avant de devenir Compagnon a commencé à dégrossir dans une quête de perfectionnement sa pierre brute, il utilisait avec persévérance et volonté le maillet avec le ciseau qui agissaient sur cette pierre en voie de transformation. 

Tout comme moi , Vous avez remarqué que nous sommes exactement dans deux cas de ternaires composés de deux outils indissociables qui n'ont de pouvoir d'action qu'en agissant sur une pierre. Ces deux ternaires qui annoncent au Compagnon que la boucle est bouclée en ce qui concerne la travail opératif sur la pierre brute transformée en une pierre disponible à l'élévation du Temple. 

Et il y a aussi une autre similitude qui est le nombre trois, trois ans est l'âge maçonnique de l'Apprenti quand il commence à dégrossir sa pierre et c'est aussi le au troisième voyage du Compagnon, qu'il nous est dit qu'au cours de sa troisième année, le Compagnon doit aborder une nouvelle phase de son apprentissage... Personnellement, je suis admiratif devant ces les livres d'instruction qui sont vraiment d'une parfaite cohérence et d'une immense finesse ; deux qualités prépondérantes des deux Frères Surveillants qui nous instruisent en nous enseignent par allégorie le solfège de la loge, et qui corrigent nos fausses notes ou nous font part de leurs impressions avec doigté. 

Le Compagnon, alors, continue de composer son morceau de musique sans en en connaître la portée mais ou la finalité se révèlera peut-être à un grade supérieur ? 

Pour terminer cette planche très courte et donc incomplète, sachez que Vos remarques m'enrichiront.



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